Bon nombre de voyages en Grèce débutent par un passage par Athènes. La ville regorge de très bonnes adresses pour se caller l’estomac, pour tous les goûts, selon les bourses.

Je vous propose quelques endroits largement éprouvés, où je traine mes sandales avec plaisir.

Si votre estomac crie famine lors d’une balade dans Plaka, Palia Taverna Tou Psara vous tend les bras. Fondée il y a plus d’un siècle, cette taverne est une valeur sûre. L’endroit est charmant, la terrasse bien agencée et les plats goûteux. La salade d’aubergines est un must, et l’agneau kleftiko, un prodige. Vous croiserez beaucoup d’Athéniens qui viennent y déjeuner en famille (toujours bon signe).

Si votre budget est plus serré, toujours dans Plaka, le Scholarhio Ouzeri Kouklis vous nourrira pour pas cher. Une autre institution du quartier où la qualité ne bouge pas. On vous amène de grands plateaux bien garnis où vous vous servez selon vos préférences (5 plats au choix pour deux, 7 plats pour trois…selon un tarif connu à l’avance).

Dans Psirri, coin plus branché d’Athènes, et si vous n’êtes pas trop ric rac, offrez-vous Oineas. On change là de catégorie : les plats sont originaux, bien présentés, les vins intéressants mais dans une gamme de prix assez différente. A deux rues, son confrère To Zidoron est tout aussi recommandable, idéalement situé dans une rue piétonne.

Et, pour les Parisiens nostalgiques qui n’ont pas réussi à décrocher de la cuisine grecque, voilà quelques lieux pour se remettre le moral dans le bons sens (je parle de cuisine, pas de la tambouille de la rue de la Huchette…).

A tout seigneur, tout honneur, la table grecque la plus connue de la capitale, Mavrommatis. Depuis trente ans, la famille native de Chypre propose une excellente cuisine grecque dans ses boutiques, ses bistrots et restaurants. C’est carton plein à chaque fois, cela ne désemplit pas. Il y en a pour tous les budgets, toutes les envies, de la vraie gastronomie à la cuisine simple de taverne. Toutefois, même si la cuisine de haute volée ne subit aucun fléchissement, je trouve que le service laisse trop à désirer et les portions à rétrécir, tant l’assurance de faire salle comble est certaine.

Toujours dans le Vème, l’inévitable Acropole, table d’habitués, des étudiants du coin et de leurs profs. Cet endroit ne paie pas de mine, il paraît même un brin vieillot de l’extérieur mais reste fidèle à une carte qui ne me semble pas avoir bougé depuis vingt ans. Il s’agit d’une cuisine simple de taverne, pas chère, sans chichi mais ultra fraîche.

Pas très loin, dans le VIème arrondissement, on peut s’installer avec enthousiasme chez Evi Evane. Aux commandes de ce petit endroit cosy à souhait, une vraie chef grecque qui propose une cuisine légère et raffinée. On y retrouve des saveurs bien connues mais revisitées, enrichies, travaillées. C’est beau, c’est bon, c’est la table que je fréquente à chaque fois que la morosité pointe son nez (l’addition est à la hauteur… donc faites vous inviter).

J’ajouterai bien un autre endroit intéressant L’Olivier, dans le IIIème. Les plats y sont particulièrement goûteux et originaux, très loin des classiques usés jusqu’à la corde, mais quelque chose d’assez impalpable avait douché mon enthousiasme. La salle ne dégage rien de très agréable : ça manque de chaleur et de cordialité, on ressent comme un décalage entre la qualité des plats et un service plus qu’approximatif. A vous de tester.