Il est de ces moments de grâce où l’on se dit que peu de choses peuvent être aussi poignantes que les lamenti d’Haendel : Von Otter et Jarrousky, la dernière scène de l’acte I de Jules César, la veuve de Pompée et son fils déplorent le sort qui s’acharne sans jamais tomber dans le larmoyant. Le duo s’élève tendu et douloureux, digne et déchirant.

C’était hier soir sur Arte, jusqu’à très tard, retransmis du Festival de Pentecôte de Salzbourg. Bartoli roucoule et cabotine, Scholl est toujours un peu tiède, la mise en scène mériterait autre chose que les copieux sifflets entendus, mais tout cela est secondaire quand Cornelia et Sextus sont portés par des interprètes qui se surpassent, à la fois dans le chant et dans l’interprétation. La vidéo a été retirée par Arte au bout d’une semaine, mais … enjoy !